mardi 27 septembre 2016

Une longue journée prise 2

Un peu d'humour "RH brutes" ...*

Suite de mon premier billet, en ligne ici. Une autre candidate m’a raconté ceci.

Elle était finissante en actuariat et ils ne sont pas nombreux – lire « très en demande » au moment où elle a terminé sa formation.

Une grande entreprise dans le domaine des breuvages lui a proposé une entrevue. Après avoir attendu près de 2 heures (c’est moins qu’aux urgences, mais quand même !) ils lui ont fait passer une entrevue d’une heure + un test psychométrique d’une demi-journée. Déjà, ça part moyen...

Ensuite, elle a dû leur courir après pour savoir si elle était retenue, et leur réponse a été, tenez-vous bien : « Oui, vous avez été retenue, mais nous n’avons pas de poste vacant pour le moment, nous vous mettons dans notre banque de candidats ».

Je peux vous dire qu’elle n’a pas l’intention de …
1- répondre s’ils l’appellent
2- passer d’autres entrevues de ce type même pour des compagnies très attrayantes
3- acheter aucun de leurs produits à l’avenir

Comme elle en parle à tout son cercle d’amis actuaires, l’entreprise doit se demander pourquoi elle a tant de misère à recruter…

* RH brutes est mon alter ego plus sombre,  le ton est plus mordant ou moins sérieux que dans mes billets habituels. Pour plus d'information, voir ce billet explicatif 

mardi 20 septembre 2016

Tous des tricheurs ? Oui et non...

Note : ce billet fait partie d'une série sur la question des tricheurs et menteurs en entreprise - cliquer ici pour voir la série complète.

Les vérifications de références d'emploi apportent souvent des surprises aux recruteurs : CV aux titres gonflés, faux diplômes et dates approximatives. De l'auto en panne jusqu'au décès d'un 3e oncle en deux mois, certains employés ont également beaucoup d'imagination pour justifier leurs retards.

Ils n'ont pas l'exclusivité : payer au noir, présenter une offre d'emploi un peu trop belle ou gonfler des chiffres pour les actionnaires, les propriétaires et gestionnaires d'entreprise peuvent tricher aussi.

Le mensonge est peut-être la première étape de la tricherie, je les traiterai tous les deux ici comme des moyens d'obtenir un gain en manipulant la vérité.

Alors, sommes-nous tous des tricheurs ? 
Si on regarde les nouvelles et autour de soi, il semble que les tricheurs sont partout. Si les études montrent que la triche est en grande partie culturelle et que les riches mentent et trichent plus que les pauvres, la tricherie fait partie intégrante de nos vies. D'ailleurs, nous mentons en moyenne 4 fois par jour, et les hommes mentent deux fois plus que les femmes! Si, si, voir cette étude sérieuse résumée ici...

C'est là une partie du problème : dès notre jeune âge notre entourage ment et triche un peu, puis à force de percevoir que tout le monde le fait... De plus, le seuil de l'honnêteté est dur à définir, et nos mensonges ne sont pas tous tranchés. En fait, ils sont rarement perçus comme étant des tricheries par les principaux intéressés.

Le travail et les achats au noir en sont un bon exemple : peu de gens se sentent mal à l'aise de "sauver" les taxes et impôts de temps en temps. Le gouvernement est un concept lointain, on connaît peu de gens qui se sont faits prendre, on a l'impression de se "repayer" une dette morale pour toutes les fois où ce gouvernement a abusé de notre patience (i.e. à l'hôpital) ou de notre argent (i.e. le scandale des commandites ou la Commission Charbonneau). Le problème en milieu de travail, c'est qu'on peut transposer totalement cet exemple à l'employeur. Un employé aura ainsi plus tendance à tricher si...
  • il a peu de sentiment d'appartenance ou de lien affectif avec son employeur, son équipe ou ses gestionnaires
  • il pense avoir des chances raisonnables de ne pas se faire prendre, et/ou peu de conséquences négatives si ça arrive
  • il a des raisons (imaginées ou réelles) d'en vouloir à l'employeur et compense sa frustration en trichant.
Pourquoi

Comme personne n'aime être taxé de malhonnêteté, alors, pourquoi sommes-nous malhonnêtes ? La base est plutôt simple en fait : nous trichons tous un peu lorsque le gain est plus grand que l'inconfort à l'idée d'être pris ET que nous pouvons justifier notre tricherie. Le milieu peut également favoriser la tricherie, en la rendant plus facile ou rapide que l'inverse. Par exemple, certains gestionnaires préfèrent entendre une excuse bidon plutôt que d'avoir à gérer des mesures disciplinaires.

Nous verrons dans les prochains billets comment réduire la quantité et surtout les impacts des tricheries en entreprise. Cliquer ici pour voir la série complète.

Références


mardi 13 septembre 2016

20 employés ou plus ? Votre RVER est-il prêt ?

Une loi québécoise adoptée en 2013 oblige toute entreprise de 20 employés ou plus à offrir de l'épargne-retraite à ses employés. Ceux qui n'en offrent pas encore devront obligatoirement offrir un régime, dont le Régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) selon les règles prévues par le gouvernement.

Date limite : 31 décembre 2016
À moins qu'elles n'offrent un autre type de régime admissible, toutes les entreprises québécoises comptant 20 employés ou plus en date du 30 juin 2016 doivent mettre en place un RVER d'ici le 31 décembre 2016.
Celles qui comptent 10 à 19 employés auront jusqu'à la fin de 2017 et les entreprises de 5 à 9 employés auront à s'y conformer éventuellement à compter de 2018.

Pour toutes les PME
Toutes les entreprises visées devront mettre en place un RVER, même si rien ne les oblige à y cotiser. Sont exclues les entreprises de compétence fédérale.

Un choix de moyens
Plusieurs moyens sont à la disposition des entreprises qui n'auraient pas déjà un régime en place, REER, RVER, CELI, RPDB, etc.

Étapes et fonctionnement

  • L'employeur choisit un régime offert par un administrateur autorisé et en informe les employés concernés. 
  • Il doit inscrire ces employés, prélever les cotisations et les transmettre à l'administrateur du régime.
Si le régime choisi est un RVER, l'employeur doit également respecter les conditions prévues par le gouvernement soit :
  • Les travailleurs ayant au moins un an de service continu sont automatiquement inscrits à ce nouveau régime de retraite. 
  • La cotisation doit être prélevée directement sur la paie. 
  • L'employé peut cesser ou suspendre sa participation, il peut également augmenter ou diminuer son taux de cotisation.
  • La gestion des placements et l'administration du régime sont assurées uniquement par l'administrateur, qui offre de l'aide et des documents pour aider l'employeur dans ses démarches d'implantation ou par la suite. 
Dépêchez-vous ! Amendes et délais...
C'est la Commission des normes du travail (CNESST) qui veille au respect des obligations à ce sujet. Les retardataires pourraient recevoir des amendes de 500$ à 10 000$. Les administrateurs estiment qu'il faut compter environ trois mois pour mettre en place un RVER. 

Pour en savoir plus :
Page officielle du gouvernement du Québec
Journal les Affaires
Radio-Canada

Mots clés : ressources humaines RVER remuneration régime épargne retraite obligations lois employeur 

mercredi 7 septembre 2016

Une longue journée prise 1

Un peu d'humour "RH brutes" ...*

De retour après les vacances, une rentrée bien occupée cette année - mais qui ne l’est pas ? Ok, je connais 3-4 collègues mais bon, ils ne sont pas représentatifs….

Au moins, après plusieurs 5 à 7 passés sur les terrasses cet été, j’ai quelques nouvelles histoires à vous raconter :)

Parce qu'on est en 2015, euh 2016...
D'abord, première histoire de recrutement manqué pour cause d’habitudes des années 80. L’une de mes amies a cherché un nouvel emploi et s’est mise à passer des entrevues. Comme elle est toujours en emploi, elle voit tout de suite les employeurs rigides qui imposent leur horaire, dont cette belle entreprise, se disant innovatrice mais qui lui a exigé un test psychométrique d’une journée. À Longueuil. Oui, toute une longue journée avec retour dans le trafic sur la rive-nord svp. Si elle avait eu le poste, peut-être leur aurait-elle pardonné. Mais comme ils n'ont pas donné signe de vie par la suite...

Mais sa déception la plus cruelle a été pendant une 2e entrevue. Elle était sûre de l’avoir, mais ils avaient « oublié » de parler du salaire, ce qui arrive probablement plus souvent quand on offre moins que les concurrents… Je crois que mon amie en aurait pleuré sans compter une journée de maladie prise pour rien. Maintenant, elle demande toujours le salaire avant de se rendre à une entrevue et comme elle dit : « C’est eux qui affichent un poste, c’est à eux de dire combien ils paient. Le niaisage, c’est fini ! »

La suite le mois prochain...

* RH brutes est mon alter ego plus sombre,  le ton est plus mordant ou moins sérieux que dans mes billets habituels. Pour plus d'information, voir ce billet explicatif