mardi 30 avril 2013

Que faire des problèmes personnels au travail ?

On parle peu et beaucoup des difficultés de gestion causés par les problèmes personnels d'un employé. Peu, parce que c'est un sujet délicat, qui entraîne des réactions émotives la plupart du temps. Beaucoup, parce que chaque gestionnaire a connu un jour quelques ou plusieurs cas marquants : retards fréquents en raison d'enfants malades, absences - de corps ou d'esprit - causées par l'alcoolisme, ou la prise de médicaments pour l'anxiété, agressivité lorsque l'employé vit une séparation.

Ces comportements génèrent toute une série de réactions variables :
  • inconfort du gestionnaire à gérer les problèmes personnels d'un employé 
  • sentiment que l'employé est de bonne foi, on voudrait bien l'aider ou en tout cas ne pas lui nuire alors que c'est déjà difficile pour lui 
  • inconfort chez les collègues de travail, désir d'aider ou de protéger au détriment parfois de la qualité du travail, ou au contraire agacement, rancoeur  
  • compensation de l'équipe pour le travail déficient
  • difficulté d'aborder ces sujets de front
  • refus éventuel de reconnaître la difficulté, par l'employé ou l'entourage
  • peur de l'employé d'être jugé, rejeté
  • difficulté pour le gestionnaire à être neutre et à "trancher", surtout s'il y a un gros impact dans la vie de l'employé et/ou son travail.
Il n'y a pas de recette miracle, en même temps, le premier point est toujours de commencer par établir honnêtement la situation de départ. Ensuite à rechercher des solutions conjointement avec l'employé qui vit les problèmes. Ce n'est pas facile, mais ça donne habituellement de meilleurs résultats que de tolérer ou nier la situation problématique.

Dans le prochain billet, nous verrons quelques exemples de solutions possibles pour certains cas courants.

jeudi 18 avril 2013

Recrutement 2.0 - échanges avec Sandrine Théard

Nous avons eu la chance d'avoir avec nous Sandrine Théard de la Source humaine la semaine dernière. L'instigatrice du TruMontreal était avec nous pour un atelier d'échanges sur le recrutement 2.0.
Cybele et Sandrine lors du TruParis

Constats
Un des premiers constats est qu'on est en retard au Québec. Un des participants donne comme exemple les nombreux finissants ou jeunes employés qui n'utilisent ou ne connaissent pas Linkedin. "Ce devrait être montré à l'école." Il trouve également que Linkedin est surtout le royaume des recruteurs, et qu'il est difficile de sortir des réseaux courants pour explorer d'autres types de candidats.

Tendances
Sandrine a vu que certaines entreprises ont commencé à remplacer les chasseurs de tête par des recruteurs internes qui font de la veille sur le web et Linkedin. L'une de ses clientes lui a dit avoir rentabilisé l'intégration du Linkedin payant en quelques semaines.
Elle rappelle que les réseaux sociaux demandent un investissement en temps et qu'il faut les utiliser un peu comme on le ferait des réseaux traditionnels : aller dans un 5 à 7 demande du temps, un certain effort pour aller vers les autres, et les résultats ne sont pas toujours là ou immédiats. Les réseaux sociaux ne sont pas une extension de l'affichage mais plutôt de la marque employeur.

Ère du vidéo
Nous sommes rendus à l'ère du vidéo : "Les descriptions de poste à rallonge (ne donnent rien), filmez plutôt les lieux de travail". Elle mentionne l'exemple de l'Institut de cardiologie de Montréal avec une belle campagne à faible budget "Trouve ton rythme", qui utilise les vidéos comme stratégie de recrutement et de diffusion de sa marque employeur. L'institut a fait connaître ce site web avec diverses activités auprès des employés : concours pour trouver des fans, BBQ sur le thème où il y avait une activité avec les tam-tams (en lien avec "Trouve ton rythme") et dont les employés ont parlé (effet viral).

Participation des gestionnaires
Sandrine suggère également d'impliquer les gestionnaires afin qu'ils participent activement au recrutement. Par exemple qu'ils participent aux discussions dans des groupes spécialisés (par exemple dans Linkedin), surtout pour le recrutement des postes très particuliers ou difficiles à recruter. Un suivi régulier devient alors nécessaire pour s'assurer qu'ils développent le réflexe d'identifier des candidats potentiels et/ou diffusent régulièrement les offres d'emploi de l'organisation.

Truc pratique
Finalement, Sandrine nous donne le truc de rechercher les profils de Linkedin à partir de Google : en formule gratuite, certains profils sont cachés ou partiels alors qu'ils seront complets en effectuant la recherche par Google.

jeudi 11 avril 2013

Le salaire minimum augmente le 1er mai

Le salaire minimum augmentera le 1er mai prochain, et passera le cap symbolique du 10$ de l'heure pour s'établir à 10.15$.
Le taux des salariés au pourboire passera également de 8,55$ à 8,75$.

Devenue une tradition annuelle depuis 2000 (voir réf. 2), cette mesure est reconnue comme un des moyens de lutte contre la pauvreté. Elle touche les 365 000 salariés actuellement au salaire minimum mais aussi les salariés dont le taux est proche et qui reçoivent un ajustement de leur échelle par ricochet.

Ailleurs au Canada et dans le monde
  • Le Québec était 10e sur 13 provinces/territoires, il remonte à la 5e place après augmentation
  • En France le taux minimum revient à 9.43 Euros, soit environ 12.40$
  • Au Maroc il est de 10.64 dirhams, environ 1.25$, l'un de meilleurs d'Afrique
  • Aux États-Unis il varie de 7.25$ US, plancher fédéral, jusqu'à ou 9.00$ ou 10.00$ selon les états ou régions, qui peuvent fixer un taux plus élevé.
Seulement 1.15% de la population états-unienne reçoit le salaire minimum ou plus bas, contre 4.5% au Québec. Les emplois à salaire minimum se trouvent à plus de 90% dans les services, en particulier l'hôtellerie, la restauration et le commerce de détail, secteurs où se retrouvent également beaucoup d'étudiants.

Quelques informations utiles :
1- Nouvelle de l'augmentation annuelle 2013 CNT
2- Historique du salaire minimum depuis 1986 (CNT)
3- Article dans Le Soleil
4- Taux pour les provinces canadiennes (Wikipédia)
5- Taux dans le monde (Wikipédia)

mardi 9 avril 2013

Recruter devient-il plus difficile ?

Les dernières statistiques d'emploi au Québec sont encourageantes : malgré une baisse dans le domaine de la fabrication, les secteurs de la culture et des sciences sont en croissance, maintenant le taux de chômage à 7,7 %. Il est au même niveau que celui de l’Ontario pour mars.

On nous annonçait une forte pénurie de main d'oeuvre il y a quelques années, causée surtout par les départs à la retraite de la génération des Baby-Boomers. Elle devait nous frapper de plein fouet à partir de 2012 et commençait à se faire sentir dès les années 2000, mais elle s'est résorbée beaucoup avec la récession de 2009. Depuis quelques mois, elle semble vouloir revenir, en même temps, les signaux du marché et les impressions des employeurs sont mitigées.

D'où ce sondage éclair : est-il est plus ou moins facile de recruter qu'avant ?
Répondez en cliquant ici.

Salon de l'emploi Terrebonne : participation en hausse

Employeurs incertains

D'un côté, les entreprises utilisent moins les services de chasseurs de tête - habituellement signe d'une baisse du recrutement, et plusieurs entreprises ont réduit les investissements et embauches depuis l'automne.

De l'autre, mes collègues et moi sommes beaucoup sollicités pour aider à faire du recrutement et trouver de nouvelles sources de candidats, pendant que plusieurs clients peinent à combler certains postes spécialisés. Les salons de l'emploi régionaux que je connais ont eu beaucoup de succès, autant du côté des entreprises que des chercheurs d'emploi.

J'espère que le sondage nous aidera à nous faire une meilleure idée.
Merci pour votre participation!