lundi 16 mai 2011

Cas vécus : conversations bien utiles

Les problèmes complexes de gestion donnent l'impression qu'ils ne se règleront jamais ou pas sans pleurs et grincements de dent. Miracle, de temps à autre, une simple discussion à cœur ouvert vient régler des problématiques qui étaient en train de mener tel gestionnaire au burn-out ou tel employé au congédiement. Voici deux cas vécus pour illustrer mon conseil : une bonne discussion évite parfois bien des maux de têtes...

Retards gênants
Paul est chef d'équipe et a cumulé assez d'absences et de retards pour que sa gestionnaire songe à le congédier. Elle en parle avec un de mes collègues, qui lui suggère de demander plus de détails sur la raison des absences et retards. Après une discussion ouverte sur le sujet, Paul admet à sa gestionnaire qu'il vient de se séparer et qu'il trouver difficile la nouvelle gestion familiale, surtout avec les horaires de garderie.
Il a hésité à en parler à sa gestionnaire de peur de nuire à son avancement. Sa gestionnaire et lui conviennent de changer son horaire, ce qui a réglé 80% du problème.

S'ils n'avaient pas parlé, Paul aurait vécu coup sur coup séparation et perte d'emploi, ce qui est plus fréquent qu'on pense. L'organisation aurait dû embaucher et former quelqu'un pour le remplacer alors que la situation était probablement temporaire. L'équipe aurait peut-être été au contraire soulagée de ne plus avoir à subir ses humeurs et retards, en même temps, elle aurait probablement été plutôt démotivée de voir qu'à la première difficulté, Paul a été congédié.

Départ à la retraite
Dans une PME en croissance, j'avais eu à gérer la mise en place de la fonction ressources humaines. Nathalie était responsable de production et se montrait réticente à mettre en place les changements décidés. Son attitude négative se répandait dans son équipe, ce qui gênait l'avancement du projet. Après une discussion ouverte sur son rôle dans l'organisation, la conversation a tourné sur ses compétences et elle a fini par admettre ne pas se sentir à la hauteur des nouvelles façons de faire proposées.
Après avoir tenté de trouver des solutions, par exemple de la formation, Nathalie a réalisé qu'elle n'avait pas le goût de continuer dans une compagnie en croissance et qu'elle préférait laisser la place à quelqu'un de plus compétent tandis qu'elle pourrait prendre une semi-retraite avec quelques années d'avance.
La conclusion n'a pas été facile, mais cette discussion a évité bien des problèmes éventuels : démotivation de l'équipe, sabotage des changements futurs, etc.

Ça ne peut pas toujours être aussi simple, en même temps de nombreuses situations envenimées se règlent relativement rapidement lorsqu'on discute ouvertement et de bonne foi afin de trouver une bonne solution, en collaboration avec un employé ou une équipe prête à s'impliquer.

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